La Journée mondiale des Solitudes est un appel à la solidarité et à la sensibilisation à ce mal du siècle qu'il faut apprendre à combattre et parfois apprivoiser. Aidons ceux qui n'y parviennent pas
C'est le 23 janvier 2018 que l'association Astrée a organisé la première Journée des Solitudes, sous le patronage de Madame Agnès Buzyn, alors Ministre des Solidarités et de la Santé.
On ne peut pas parler de solitude sans savoir que son vécu et son ressenti diffèrent selon les causes et la personnalité de chacun.
11 millions des Français se sentent seuls, ce qui représente 20 % de la population de plus de 15 ans.
Même si selon ces chiffres de la Fondation de France, les statistiques dénombrent plus de personnes seules chez les plus de 15 ans, la solitude peut toutefois toucher aussi les enfants victimes de manque d'affection, de harcèlement ou exclusion dans le cadre scolaire.
Chez les adolescents, elle est souvent perçue comme un mal-être causé par l'impression d'être incompris. Ils sont seuls dans leur tête.
Les premiers chagrins d'amour, voire les divorces chez les adultes, peuvent éventuellement engendrer ce sentiment. "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé" aurait dit Lamartine auquel Renaud aurait répondu "Une gonzesse de perdue, c'est dix copains qui reviennent"...
Que conseiller sinon de ne pas s'enfermer ni se complaire dans cet état de solitude lié à la nostalgie ? Il faut apprendre à briser cette précarité affective et s'ouvrir aux autres.
La solitude souvent mal perçue a cependant des côtés bénéfiques quand elle vous amène à la réflexion destinée à trouver des solutions aux problèmes qui vous stressent et vous démolissent.
Mais face aux problèmes insolubles, il est important de savoir s'en échapper car elle devient néfaste. Alors sortez, voyez des amis, ou à défaut des copains ! Ne négligez pas cet acte social qu'est le café le matin au bar du coin, où vous échangerez quelques mots d'humour ou de sympathie. L'important pour vaincre la solitude n'est pas la qualité de l'échange, c'est l'échange lui-même.
Chez les adultes et personnes âgées, la solitude intervient souvent suite au décès de l'être cher avec lequel on a partagé sa vie, ou encore suite au départ des enfants qui laisse un grand vide (voir la chanson de Sardou "mes chers parents je vole").
Le chômage est également souvent une cause de solitude.
Si bon nombre d'entre nous sont dubitatifs quant aux compétences de Pôle Emploi, et préfèrent l'efficacité du "bouche à oreille", c'est l'histoire du poisson qui se mord la queue : Vous êtes seul car vous n'avez plus de travail, or c'est en sortant et en multipliant les contacts que vous en retrouverez !
L'essentiel à retenir est qu'il ne faut jamais perdre pied dans la vie sociale.
L'important pour tous est de savoir aider, à titre individuel, les gens qui sont seuls et leur tendre la main, s'ils ont du mal à s'ouvrir aux autres. Invitez-les à votre table, présentez-leur vos amis, faites leur connaître vos clubs sportifs, faites leur partager vos activités !
La solitude, dangereuse pour la santé, ne doit pas devenir la porte ouverte à la dépression. Nous la connaissons tous, plus ou moins. Comme le suggère Garou "Qui n'a jamais été seul au moins une fois dans sa vie ?"
L'essentiel est que la solitude ne devienne pas chronique. Il faut la combattre : Souvenez-vous des mots de Bécaud "La solitude, ça n'existe pas.... tu te trompes petite fille si tu me crois désespéré, ma nature a horreur du vide..."
Il faut aussi l'apprivoiser à l'instar de Georges Moustaki : "Pour avoir si souvent dormi avec ma solitude, je m'en suis fait presque une amie, une douce habitude."
Alors à l'exemple de Bécaud, sachez la fuir quand elle est insupportable, afin de retrouver votre équilibre pour finir par la tolérer, puis l'apprécier un jour car elle n'a pas que des méfaits.
Place au sourire, et au quiz !