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30 Jan. 2011 12h20
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51 ans, Angers
Professeur d'histoire-géo
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Angevin de naissance, j'ai vécu dans les riants paysages verts de l'Ouest d'où affleurent parfois les genêts ainsi que le schiste et le granit armoricains. J'ai fréquenté un peu le département du Nord lorsque j'ai débuté ma carrière dans le nord de l'Aisne.
Je suis arrivé dans cette région en plein mois de novembre et là, c'est clair que l'on pleure... Le ciel blanc-gris est d'une cruelle monotonie, les champs de betteraves à perte de vue, la platitude du paysage est coupée par de tristes peupleraies défeuillées et par des baraquements de briques rouges à foutre le bourdon à l'homme le plus heureux de la Terre... Le soir, j'ai dîné seul dans un restaurant d'une Grand' Place à l'enseigne lumineuse Stella Artois pour y déguster une flamiche aux poireaux avec une bière... La nuit était tombée depuis longtemps et déjà la... pluie ruisselait sur les vitres et les pavés. La mort dans l'âme, j'ai du m'y faire. Mais petit à petit, la région a dévoilé ses charmes : les mélodies jouées par les carillons des beffrois donnent une ambiance joyeuse et caractéristique de cette terre du Nord auxquelles participent les baraques à frites et il faut bien le dire, l'humeur rayonnante des gens et leur simplicité légendaire ne peuvent que vous donner le sourire et une pointe de nostalgie au moment de quitter ce Nord que vous avez fini par apprécier. Et effectivement, la déprime vous a accompagné à l'arrivée mais aussi à la sortie... Lille est une ville magnifique et tous ces charmes disséminés compensent largement la "laideur" des campagnes et de certains quartiers populaires...
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