Avez-vous déjà essayé le thé à l'eau de mer ? C'est imbuvable, certes, mais néanmoins capable de déclencher une révolution.
Ce fut une première qui allait faire date : cette recette du "thé à l'eau de mer", loin d'en être un dans l'eau fut un coup de maître. Mais infusons-nous en temps et lieux, en cette fin de XVIIIe s., sur la côte nord-est des futurs États-Unis, alors colonie de Sa Majesthé Georges 3e du nom, roi d'Angleterre.
Albion-la-Perfide, victorieuse de la guerre de 7 ans*, se retrouva fort dépourvue - financièrement s'entend - quand la paix fut revenue : la guerre avait coûté - comme il peut se dire encore - "un pognon de dingue".
Et que fait un État dans cet état ? Deux options sont dès lors traditionnellement ouvertes : soit émettre un (ou plusieurs) emprunts, soit créer de nouvelles taxes ou impôts. La 2e solution fut donc choisie.
Les années suivantes, diverses taxes commerciales furent établies, dont une sur l'importation du thé dans les colonies d'Amérique. S'ensuivit un boycott très actif qui vit baisser les ventes de la Compagnie britannique des Indes orientales de 90 %.
Du coup, le Parlement anglais décréta un "Tea Act" (mai 1773) ordonnant une détaxation du produit importé par ladite compagnie : écrasant les prix de manière proboscidienne**, celle-ci se retrouva dès lors en position de monopole, provoquant irrémédiablement ruines et contrebandes.
C'est là qu'intervînt l'épisode fameux du "Boston Tea Party", le 16 décembre de la même année...
Le quiz qui suit vous permettra de vous immerger dans le sujet : prêt(e)s ? "C'est party !"
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* 1756-1763
** Les Proboscidiens constituent l'ordre des mammifères à trompe dont fut le mammouth.