C'est en effet le 2 novembre que l'on célèbre les morts et non pas le 1er qui est la Toussaint, fête de tous les saints.
Selon l'Église catholique, cette fête du 2 novembre a une origine monastique et a vu le jour à l'initiative de l'abbé Odilon (qui vécut de 994 à 1049), en Bourgogne, à l'abbaye de Cluny. La tradition voulait que ce jour-là soit consacré à l'entretien et nettoyage des tombes, et à une visite de la famille au cimetière pour concrétiser leur pensée pour leurs proches par un don de fleurs, chrysanthèmes ou bruyères.
En France, en Belgique, au Luxembourg, la fête des morts est officiellement le 2 novembre, mais paradoxalement c'est le 1er novembre qui est férié, fête de tous les saints, c'est ainsi que la tradition s'est décalée d'un jour et qu'il est désormais d'usage de fleurir les tombes et se recueillir le 1er et non pas le 2.
Voici l'explication de cette immuable confusion entre la Toussaint et la fête des morts.
Si l'on fait un retour en arrière la commémoration des défunts daterait de l'époque carolingienne, et aurait été lancée par trois abbayes germaniques dont 2 fixaient la date au 14 novembre, et l'autre au 11 octobre.
L’initiative d’Odilon de Cluny, vers 1030, n'a donc fait qu'officialiser cette commémoration déjà pratiquée bien avant, et ailleurs.
Le succès de cette initiative, s'explique par l’énorme influence du monastère de Cluny au sein de l’Église. Ce monastère fondé en 910 fut placé directement sous la protection des apôtres Pierre et Paul, puis leurs successeurs les papes, par le duc d'Angoulême, Guillaume Le Pieux, d'où son prestige et sa notoriété
C'est ainsi qu'au XIIe siècle, le pape Léon IX fera officiellement de cette célébration des défunts un usage général en Occident.
Un an après l'armistice de 1918, Georges Clemenceau appela les Français à fleurir les tombes des soldats anciens combattants, et la fleur qui fut retenue fut le Chrysanthème.
Alors que nos morts reposent en paix sous les chrysanthèmes, les bruyères, les pommiers d'amour ou les cyclamens...
Place est donnée à un quiz sur le thème de la mort, en littérature, au cinéma ou en chansons.