Enigmes en direct de Fouras (18)  

Elle s'adresse ou s'envoie
à toi aussi bien qu'à moi,
mais si elle tombe pile,
elle serait plutôt "elle" qu'"il" !
C'est une clé unique,
Doublé, son tour est magique,
Droit, il peut faire des jaloux,
Sur le fort il est partout.
Cette transaction contre nature,
Quoi qu'en pensent certains,
Persiste des temps anciens
Et se compense en nature !

Des douzes passant l'année,
il est le plus belliqueux.
Champs et chants lui furent consacrés :
Il s'agit d'un astre et d'un dieu.
C'est aussi une barre,
- non pas "à mine" -
mais à "bonne mine" !
Une friandise, une sucrerie,
Au sens propre, une confiserie,
bien meilleure que Malabar :
Car avec lui, à tous les goûts, ça repart !

On peut en compter deux dans l'heure,
- voire même autant dans l'Eure -
Mais aussi deux dans la journée.
On en voit deux dans la semaine,
Et toujours deux dans une année,
Mais pas dans l'an, une fois au Maine !
Il y en aurait bien plus à Marseille
que vers Paris ou le Nord, c'est pareil...
Idem pour Toulouse, Montauban et Agen :
Dès les Charentes, restons sur notre faim !

Son temps est compté quelquefois,
Chacun peut invoquer son droit,
Par son absence, elle fait douter,
En la nommant, vous la donnez.
C'est aussi une princesse,
Non celle au pois, cette pince-fesse
qui vous raconte ses salades,
mais bien la reine des salades !

Un seul peut suffire à faire mal,
Qu'il soit salace ou seulement sale,
Mais plusieurs feront des maux
et parfois manquent, font défaut...
A demi ou bien bas,
Le dernier, il aura.
Du code, ici, il dépend,
Trouvez-le tout en réfléchissant.
Quelques fois démodés,
un tantinet bleutés,
Comme dans la chanson reprisée,
Par Christine & The Queens, oyez !

Sujette à l'emballement,
Elle vit en bande assurément.
Cette personne très protégée,
Est une curiosité dans les musées.
Fut donné au Président,
les mauvaises langues aidant
et les années pesant,
(eut-il pour le Louvre un penchant)
ce surnom un rien méchant
pour Mitterrand.

Parfois, en avoir un coup,
vous ferait boire quelques coups...
Cette bête se multiplie,
Aime bien sortir la nuit.
Contrairement à ce qu'on dit
est plus propre que d'aucuns, lui :
S'il aime l'obscurité,
il préfère être sous l'évier
Tout d'un coup et sans avis,
incite à la mélancolie.
Dicton : Le faire à la maison
vous amène coups de bâton,
alors que le même l'école
recevra des heures de colle !

Il s'en allait chercher des oies,
du côté de Fouillis-les-Oies,
à bicyclette,
et partit en grande vadrouille,
traverser Paris pour des nouilles
à bicyclette,
à force d'eau furigineuse
se trouva à la Bételgeuse
des artistes : au firmament !
Lui suffisait d'un trou normand,
un panier d'crayon qui bouge
pour vous marquer au cercle rouge...

Qui suis-je ?

Point ne suis malfrat,
De moi l'on fit manga,
Et si ce même pays,
Me manda faire hara-kiri,
d'avouer que j'ai failli,
refuse de culotte baisser
au royaume du Soleil Levé !
Lors pris poudre d'escampette,
Sans tirer coup d'escopette,
en caisse d'instrument me mis,
De contrebasse la place pris !
Pour fuir l'affaire, finalement,
ai ma retraite, pour bilan,
Chez des amis au Liban !

Qui suis-je ?

Manants industrieux
cheminots besogneux,
aux ouvriers métallos
et façonnières, tout de go
s'unirent en force pour tenir tête
au patronat et faire le binz
contre nantis, le coeur en fête,
en dix-huit-cent-quatre-vingt-quinze.
Leur chef longtemps sera Jouhaux,
Plus tard viendra le beau Thibault,
sans oublier Monsieur Séguy,
qui lutta fort jusqu'à Longwy,
pas plus qu'Henri Krazuki !
Qui suis-je ?