On nous apprenait "la planification économique soviétique" en expliquant qu'elle était un échec constant, et que l'Urss était contrainte d'acheter du blé aux USA, son ennemi juré.
ON pensait que les gens étaient bridés, malheureux de ne pouvoir exprimer leurs idées à haute voix, de ne pas pouvoir manger ce qu'ils voulaient, de devoir faire des queues interminables pour tout.
On pensait qu'ils n'avaient qu'une idée en tête, aller à l'Ouest, mais qu'ils idéalisaient forcément l'Ouest.
Pour avoir passé de nombreuses vacances d'enfance au bord de la Baltique, proche de la frontière de l'Allemagne de l'Est, çà me faisait froid dans le dos de voir, si proche, des miradors sur le bord de mer, du côté Est, alors qu'il y avait des corbeilles de places multicolores du côté Ouest. Chaque été pendant mon séjour, on lisait dans les journaux que des allemands de l'Est s'était échappé, en nageant, ou par d'autres moyens... C'est sans doute caricatural mais voilà... En plus, les films d'espionnage ne parlaient que de cela, et des échanges d'espions au Check Point Charlie à Berlin.
il y a certes du vrai dans ce que tu dis mais je peux t'assurer que personne ne voulait a l'Ouest! Bien au contraire... enfin je peux parler très longtemps et la j'ai pas de temps
Mais pourquoi dis-tu tout le temps " on pensait" "on croyait" au passé?
Eh bien parce que depuis que le mur est tombé, qu'il y a eu un moment d'euphorie pour les gens de l'Est vis à vis de l'Ouest qui est désormais retombé, on comprend que tout était plus nuancé que cela. Voilà pourquoi je mets cela au passé. Mais on apprenait aussi que l'Ukraine était "le grenier à blé" de l'URSS !
J'oubliais, les russes étaient présentés comme les "méchants", rusés, agressifs, machiavéliques (les dirigeants étaient vieux, habillés bizarrement, sinistres...) et les américains étaient de charmant blonds à la dentition éclatante, mâchant du chewing gum... donc forcément cool et sympa...
L'Amérique d'alors c'était Kennedy, qui avait une cote d'amour qu'on ne peut même pas imaginer aujourd'hui dans l'Europe d'alors...
A l'époque de l'URSS, les seules informations que nous avions venaient des gens qui avaient fuit le régime communiste pour passer à l'ouest. Forcément ils ne pouvaient pas dépeindre l'URSS de façon plaisante, et nous étions presque obligés de les croire, les informations officielles de l'URSS n'étaient que peu crédible.
Maintenant, avec l'ouverture de l'est, on s'aperçoit qu'il y a des gens qui regrettent l'URSS, alors les opinions changent. Ce n'était pas forcément un paradis, mais pas forcément non plus l'enfer que l'on nous avait dépeint.