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19 Sept. 2016 20h29
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Je te trouve bien optimiste en pensant que le plus dur est derrière nous. Ce n'est pas ce que je ressens en parlant autour de moi. Je pense, au contraire, que le fossé se creuse entre les plus riches et les plus pauvres. Je pense aussi que les catégories moyennes, qui, on le sait, sont ponctionnées à qui mieux mieux, glissent peu à peu vers une précarité inquiétante. J'ai un neveu qui à un master en biologie. Il a beau démarcher tous les employeurs potentiels il ne trouve pas de boulot au prétexte souvent avancé dans ce cas qu'il n'a pas d'expérience.
J'ai relu le sujet au début, je suis également fonctionnaire et je peux vous dire, pour le vivre au quotidien, que nous avons mangé notre pain blanc. Nous avons certes la sécurité de l'emploi, du moins les titulaires (pour combien de temps encore ?) mais à quel prix. De toute façon, la politique est de recruter, tant que faire se peut, des contractuels. Comme ça on peut mettre fin au contrat sans problème. Les mutations et départs en retraite ne sont pas ou peu remplacés. Je suis lucide, il y a eu des abus dans le passé. On embauchait dans l'administration publique à tour de bras et aujourd'hui est venu le temps de payer la facture.
Les candidats à la présidentielle (surtout à droite) souhaitent une diminution du nombre de fonctionnaires. Soit, mais quid du nombre de députés, de sénateurs qui coûtent un fric monstre aux contribuables. Renseignez-vous sur le montant que nous coûte Giscard, par exemple, depuis qu'il n'est plus président, c'est effarant. Moi je suis ulcérée par cette gabegie alors que dans le même temps les Restos du coeur n'ont jamais été autant sollicités. A quand une République irréprochable qui s'inspire de ce qui se passe en Europe du nord ??
Comme j'aime voir le verre à moitié plein je dirais que cette situation peut nous pousser à adopter de nouveaux modes de consommation, bons pour notre porte monnaie. Le troc se développe, les ateliers de réparation de notre électroménager (vive l’obsolescence programmée), de notre vélo, notre voiture ouvrent ici et là. Et si finalement, cette crise très dure pour les plus faibles, les plus pauvres d'entre nous, débouchait sur une nouvelle solidarité. Je sais, j'ai un petit côté idéaliste mais avouez que ce serait tellement mieux que cet égoïsme forcené qui nous touche tous plus ou moins.
Allez, j'essaie de rester optimiste malgré mon petit coup de gueule au début de mon message.
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! Beaucoup n’arrivent pas à joindre les deux bouts alors que d’autres claquent des milliers par semaine. 
